Nazarena-France , c'est 


  •  Une association à but humanitaire créée en 2005 (voir nos statuts)
  • Une ONG  agréée  par le Gouvernement Malgache
  • Un  Centre de Formation Professionnelle Agricole créé  pour de jeunes agriculteurs déscolarisés.
  • Une  très ancienne implantation dans les villages de l'ouest  de Madagascar et une collaboration étroite avec notre association partenaire Nazarena-Madagascar. 
  • Des garanties de transparence et d'efficacité attestées par les soutiens reçus à notre programme "Jeunes Agriculteurs du Menabe" et la traçabilité de nos comptes

Bureau de notre association 

Présidente :  Suzanne Chazan-Gillig, Anthropologue
Président d'Honneur : Dera Haidaraly, agriculteur à Madagascar
Vice-Président : Bruno Gilbert Royet, architecte honoraire
Vice-Présidente: Françoise Thabeault , enseignante
Trésorier : Jean Bernard Chazan, médecin
Secrétaire : Anne-Laure  Chazan-Mekki, avocate
Secrétaire -adjoint : Pierre Chazan, ingénieur
Commissaire aux comptes : CS-Audit

Notre histoire

L'association Nazarena-France a été créée en 2005  en réponse à la situation d'urgence  qu'a connue le Menabe  suite au passage du cyclone Gafilo. L'initiative en revient à Suzanne Chazan-Gillig, anthropologue  qui travaille depuis de nombreuses années sur la société rurale de la côte Ouest de Madagascar, et Dera Haidaraly , universitaire malgache qui a lui-même créé une association de développement local dans la commune rurale où il réside, Aboalimena,  à 60 km au nord de Belo sur Tsisribihina 

La région du delta du Manambolo était durablement menacée par le déplacement du lit du fleuve et l’assèchement des terroirs rizicoles entraînant des déplacements de populations.  Nous nous sommes installés à Aboalimena où sévissait une situation de quasi-famine à la suite des mois de sécheresse qui ont suivi le cyclone. C'est pourquoi nous avons cherché d'abord à faire baisser le prix du riz, puis à développer des cultures maraîchères et un petit élevage.  Avec l'ouverture d'un dispensaire en appui de la structure de soins locale, l'action "humanitaire" a d'abord été privilégiée.

Très tôt cependant l'idée d'ouvrir une école d'agriculture pour les jeunes ruraux déscolarisés s'est imposée . Elle a abouti à l'ouverture en 2012 du Centre de Formation Professionnelle Agricole Nazarena (CFPANA)  reconnu par le ministère malgache chargé de la formation professionnelle pour la formation initiale et continue de jeunes agriculteurs. Malgré des difficultés liés à l'isolement et à l'insécurité présente de façon permanente depuis 2013, le centre s'est développé et représente actuellement l'un des seuls établissements d'enseignement professionnel agricole de la région Menabe . Pour  le village il est un lieu de gratuité et de solidarité. 

Ce programme  a été lauréat en 2017 de l'Agence Micro Projets et bénéficiaire de l'aide de la Région Occitanie, nous permettant de  terminer la construction des bâtiments, de compléter  l'équipement du centre et de  renforcer son autonomie par une activité de ferme-école dont les productions deviennent significatives. Dans le même temps, une  "maison des femmes " a été créée.

En 2020 enfin, la générosité d'une adhérente qui faisait de Nazarena-France son légataire universel nous permet de lancer un projet de plus grande envergure . Une première mission en 2021 a  défini les grandes lignes d'un projet de forage-irrigation pour remettre en eau les terres voisines du fleuve Manambolo et à terme augmenter de manière significative la production agricole de la commune de façon à pallier le manque de nourriture qui survient à la période de soudure avant la récolte.

Pourquoi  le Menabe ? 

Le Menabe, à l'ouest  est une région très différente de celle des Hauts Plateaux  généralement  la plus emblématique de Madagascar. Elle n'est connue des étrangers que par la présence des Tsingy du Bemaraha haut-lieu touristique au relief extraordinaire et par le Fitampoha, cérémonie dynastique  rappelant le souvenir des royautés Sakalava. C'est aussi l'une des régions les plus pauvres de Madagascar. Si la famine n'y sévit pas comme dans le Grand Sud les paysans y vivent difficilement d'une agriculture médiocre qui n'est plus compensée par l'élevage extensif des bœufs depuis les grandes razzias des années 2012-2015. Le climat tropical sec  avec une courte saison des pluies a évolué  avec de plus fréquentes années de sécheresse.  A ces conditions géo-climatiques sans cesse plus contraignantes, s'ajoutent la déforestation et  la pression foncière.  La société a beaucoup évolué depuis les années qui ont suivi l'indépendance de Madagascar et des tensions se manifestent entre groupes sociaux, augmentant la précarité.

Pourquoi  Aboalimena ? 

La commune rurale d'Aboalimena se situe à 60 km au nord de Belo/Tsiribihina  petite ville à laquelle elle n'est reliée que par une route en terre battue  rendue parfois impraticable en saison des pluies. Elle compte environ 8000 habitants dont 2000 environ vivent autour du centre administratif du village  et  les autres dans les quartiers situés à quelques km et reliés par des pistes à bœufs. Il n'y a ni électricité -en dehors des installations de panneaux solaires - ni adduction d'eau, ni accès au réseau téléphonique. La commune est pourtant un centre historique et  un lieu d'échanges  qui se prêtait à une action de formation et de "développement par le bas" telles que nous l'avions conçue.  Cette action est nécessairement lente. Ce n'est qu'au bout de près de 20 années de présence que nous commençons à en voir  les effets, comme  l'introduction de cultures maraîchères ou le développement d'un petit élevage. Le capital de confiance que nous avons constitué au cours des années nous permet aujourd'hui une approche plus ambitieuse à l'échelle du village, pour réellement améliorer le sort des agriculteurs et faire disparaître les mois de quasi-famine qu'ils ont connus ces dernières années. 

Dera Haidaraly, 

  • Président de Nazarena (Madagascar),
  • Directeur du CFPANA, 
  • Représentant de Nazarena-France à Madagascar,


" Merci aux amis de Nazarena-France pour tout ce que vous avez fait à Aboalimena et particulièrement pour la formation de nos jeunes et la création du CFPANA.  Comment ne pas vous remercier aujourd'hui où nous célébrons en partenariat avec Formaprod la remise des diplômes à 62 jeunes  qui seront dotés en charrues, en herses et en  matériel agricole...."
                Extraits d'un discours prononcé le 29 octobre 2021

Titulaire d'une maîtrise d'Histoire à l'université de Tuléar, Dera Haidaraly installé à Aboalimena a créé en 2003 une association d'entr'aide et de développement local.  Agriculteur, ancien 1er Adjoint au maire, il  a à cœur d'apporter à cette commune rurale des pratiques agricoles innovantes  et d'y développer les valeurs de  gratuité et de solidarité.